Louvre *3* L’escalier

l’escalier

Je voulais écrire l’œil qui se perd entre les arcs, attiré tout là-haut par l’oculi ; je me suis laissée prendre à ses bruits de passages…  l’escalier  

Souviens-toi *1

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Je me souviens de la libellule,
du linge que l’on rinçait dans le ruisseau.

Elles traversent les champs clos, passent entre les barbelés.
C’est l’été.  Il fait chaud. Les vaches paissent au loin, tranquilles.
Pourtant, elles leur jettent un coup d’œil inquiet.La mère porte un seau empli de linge, c’est la fête ! elles vont rincer le linge au ruisseau.
Deux fillettes de six et sept ans et leur mère.
Après les champs découverts, le ciel bleu ; la pénombre, la fraîcheur des arbres, le ruisseau. L’eau claire coule, rebondit, caracole, de l’eau jusqu’aux mollets. Aucun danger. Les galets sont tout ronds au fond.
La planche est là, sur laquelle la mère frotte le linge pour le rincer. Va et vient  de ses mains : frottement, immersion, frottement, immersion, torsion,  l’eau qui dégouline  et rejoint le ruisseau en mille éclats, mille arc-en-ciel. Fluidité de l’eau qui glisse, s’enfuit en chantant.
Et puis… fascination. Une libellule. Dentelle irisée , corps turquoise.
Vol erratique, elle est là, plus là, revenue, sans cesse en mouvement.
L’air vibre.

Combien de temps, suis-je restée là ? Hypnotisée.